
Les origines du Le Jardin Secret remontent à la seconde moitié du XVI siècle, lorsque le sultan saadien Moulay ‘Abd-Allah entreprit l’urbanisation du quartier Mouassine. Au fil des siècles, le lieu passa de palais prestigieux à ruines, marqué par des intrigues de pouvoir et des changements de propriétaires. Après une longue période d’abandon, un ambitieux projet de restauration lancé en 2013 a permis de redonner vie à ce joyau et de l’ouvrir au public, révélant aujourd’hui toute son histoire et sa splendeur.
Le Jardin Secret est formé de deux ensembles bien distincts, chacun d’entre eux étant considéré comme un riad. Entouré de hauts murs sans fenêtres, le riad, de plan rectangulaire, s’articule autour d’un vaste jardin. Au centre de ce dernier, que le croisement de deux allées surélevées divise en quatre parterres, s’élève une vasque en marbre. Les pavillons du Le Jardin Secret, précédés par des portiques à arcs brisés et à linteaux en bois, ont des plafonds aux poutres apparentes, des portes à deux battants et des fenêtres basses.
Les espaces verts du Le Jardin Secret se répartissent en jardin exotique et jardin islamique, conçus par le paysagiste Tom Stuart-Smith. Le jardin exotique présente des plantes venues du monde entier, tandis que le jardin islamique, restauré selon son aspect du XIXᵉ siècle, offre un havre de paix et de contemplation. Chaque jardin illustre l’équilibre entre géométrie, symbolisme et beauté naturelle, rappelant les modèles historiques des villes-jardins de Marrakech.
Au cœur du Le Jardin Secret, les fontaines, vasques et bassins créent jeux de lumière et murmures apaisants, symboles de vie et de sérénité. L’eau, alimentée historiquement par une khettara depuis l’Atlas, irrigue jardins, hammam et fontaines, témoignage de l’ingéniosité et du savoir faire dans le domaine hydraulique des anciens maîtres du lieu. Ces parcours d’eau offrent aux visiteurs un voyage sensoriel mêlant beauté, histoire et contemplation.